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STEMINOV | Des cellules-souches pour combattre le choc septique, première affection létale en réanimation

Un traitement inédit a été mis au point au sein du CHRU de Nancy et de l'unité CNRS7365 IMoPA. Une innovation qui profite dorénavant à la startup StemInov, dont la présidente est Julie Hutin et soutenue par l’Incubateur Lorrain. Un transfert technologique rendu possible grâce à SAYENS.

Les dates clés du projet

2016   Maturation au sein de Sayens du projet WhartSep

2019   Création de StemInov

2019   Lauréate du concours i-Lab

2020   Levée de fonds auprès de Finovam

2021   Design essai clinique de phase II en cours

 

 

Interview de Julie Hutin,
CEO de StemInov

jhutin@semtinov.com

 

 

Pouvez-vous nous présenter l’innovation développée par StemInov ?

Il s’agit d’un médicament qui repose sur l’utilisation de cellules souches mésenchymateuses issues du cordon ombilical (gelée de Wharton CSM –GW).
Ces cellules CSM-GW possèdent des propriétés très prometteuses pour soigner les maladies inflammatoires. Douées d’un effet modulable pour réguler l’inflammation, elles sont en outre capables de migrer vers les tissus lésés afin d’y exercer une action de réparation et d’exercer également une activité antibactérienne : différentes propriétés d’intérêt dans une pathologie comme le choc septique.

 

Pourquoi s’intéresser au développement d’un médicament dans le choc septique ?

Le choc septique, encore méconnu, est l’une des premières causes de mortalité en réanimation. Malgré une recherche intense d’un traitement dans cette pathologie, il n’existe à ce jour aucun traitement spécifique pour le choc septique. Un médicament dans cette indication permettra bien évidemment de sauver des vies, mais aussi de réduire les dépenses hospitalières liées à cette pathologie, six fois supérieures à celles des soins intensifs exempts de cette complication infectieuse. Rien qu’aux États-Unis, ce coût était estimé à 24 milliards de dollars en 2016 1et 2.

Pour la première fois, un médicament peut agir sur plusieurs symptômes de la pathologie du choc septique et peut adapter son effet en fonction de l’environnement auquel il est confronté.

 

Comment SAYENS vous a accompagné dans ce projet ?

SAYENS a accompagné la valorisation de ce biomédicament que nous avons baptisé Whartsep avec un programme de maturation dédié intégrant des tests de laboratoire et aboutissant au dépôt d’un brevet.

Le transfert de la technologie opéré par SAYENS, pour le compte du CHRU de Nancy et de l’Université de Lorraine, à la spin-off de biotechnologie StemInov est le résultat d’un travail collaboratif territorial.

 

Allez-vous poursuivre ce projet ?

Dans l’immédiat, il fait l’objet d’un essai clinique de phase II promu et financé par le CHRU de Nancy. StemInov poursuivra ensuite le développement clinique du candidat médicament.

 

Quel est l’enjeu de cette innovation ?

Whartsep est une réelle avancée en matière de biotechnologie. Le biomédicament qui fait appel à une source biologique comme principe actif répond aux enjeux de demain et à la médecine du futur.
Par ailleurs, nous savons que ce traitement répond à une forte demande des soins. Le choc septique touche encore 700 000 personnes chaque année rien qu’en Europe.
Toutefois, un biomédicament est plus difficile à produire qu’une synthèse chimique et son passage à l’échelle industrielle est plus complexe

 

Comment est financé ce projet ?

Fin 2020, nous avons levé 980 k€ auprès de Finovam Gestion. Cette levée de fonds va nous permettre de démultiplier notre vitesse de développement et de poursuivre la phase dite IIa d’essais cliniques par des phases de tests à plus grande échelle.

 

La crise sanitaire actuelle a-t-elle un impact sur votre projet ?

Saturant les urgences, la Covid-19 a exacerbé les difficultés et les tensions des services de réanimation partout dans le monde ce qui, dans un premier temps, a perturbé notre programme.
Mais les propriétés des cellules mésenchymateuses, qui migrent spontanément vers les organes lésés (principalement les poumons), limitant l’inflammation et régulant la réponse de l’organisme, n’ont pas tardé à intéresser les soignants dans le traitement des défaillances pulmonaires liées à la Covid.
Deux essais académiques en double aveugle, dont les résultats ne sont pas encore publiés, se sont déroulés chez des patients atteints de formes sévères de Covid au CHRU de Nancy et à l’APHP.

 

Où est installée StemInov ?

Issue de l’Incubateur Lorrain, nous souhaitons rester à Nancy, où le terreau est favorable aux recherches sur la thérapie cellulaire. Notre proximité géographique avec MTInov (intégrateur industriel constitué du CHRU de Nancy et du LRGP3), nous permet de bénéficier d’un écosystème d’excellence et d’une forte synergie locale.

 

Et la suite ?

Si les résultats sont concluants, une deuxième levée de fonds est envisagée début 2022, pour lancer une étude d’efficacité internationale.

 

 

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Focus technologie

La solution Whartsep consiste en un biomédicament de thérapie innovante dans les pathologies inflammatoires. La société StemInov possède, quand à elle,  une forte expertise en thérapie cellulaire et en particulier dans les cellules souches issues de la gelée de Wharton gaine de soutien des vaisseaux du cordon ombilical (CSM-GW).

WhartSep de StemInov, des bénéfices santé innovants :

  • Le 1er médicament qui peut agir sur plusieurs symptômes de la pathologie du choc septique
  • Un contexte sanitaire favorable à une innovation technologique dans le domaine de la réanimation
  • Un marché potentiel considérable lié à une pathologie très coûteuse (24 milliards de dollars par an aux USA)

En savoir plus sur la technologie

 

 

 

Le point de vue de Catherine Guillemin,
Présidente de SAYENS

 

 

 

Quel a été le rôle de SAYENS ?

Ce projet illustre parfaitement notre mission. Le transfert de la technologie pour le compte du CHRU de Nancy et de l’Université de Lorraine, à la spin-off de biotechnologie StemInov est le résultat d’un travail collaboratif territorial entre le CHRU de Nancy, notre actionnaire l’Université de Lorraine, les deux cofondatrices de StemInov et SAYENS.

Nous sommes fiers de démontrer les savoir-faire et l’efficacité de la recherche publique lorraine en matière de biotechnologie innovante et de pouvoir contribuer collectivement à l’effort scientifique mondial de la lutte contre le choc septique.

 

 

Pour en savoir + sur Steminov

Une technologie primée
Lauréate du concours i-Lab 2019
Labelisée Deeptech par Bpifrance

 

 

Découvrez toutes nos innovations

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